Je soutiens la Bonne Mère
« Je soutiens la Bonne Mère » : l’élan collectif marseillais pour rénover Notre-Dame-de-la-Garde
Le chantier de la célèbre basilique marseillaise a entamé une nouvelle étape, mardi 25 mars, avec la pose d’une première pierre, hissée en haut du clocher. L’occasion pour le diocèse de Marseille de rendre hommage aux nombreux mécènes du projet, dont plus de 30 000 particuliers et entreprises.
Sophie Vincelot, le 27/03/2025
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Une mise en beauté rendue possible grâce à la ferveur populaire. Depuis février, la basilique Notre-Dame-de-la-Garde, à Marseille, a entamé un nouveau chapitre de son histoire, avec une restauration de grande ampleur entreprise sur la « Bonne Mère », ainsi que sa structure métallique.
La statue de la « Vierge à l’enfant », qui surplombe la cité phocéenne, doit être redorée avec 30 000 feuilles d’or. La rénovation des anges du clocher, ainsi que le traitement des pierres vertes de la basilique, sont également prévus. Un chantier à 2,8 millions d’euros qui a notamment pu voir le jour grâce à la mobilisation de plus de 30 000 particuliers et entreprises, en plus du soutien des collectivités territoriales et d’institutions.
Autant de mécènes à qui l’on a rendu hommage lors d’une cérémonie organisée mardi 25 mars, sur l’initiative du cardinal Jean-Marc Aveline, archevêque de Marseille, en présence de nombreux élus locaux. Le premier bloc de pierre de Calissanne, utilisée pour la restauration et extraite aux abords de l’étang de Berre, a été béni.
Cette phase du chantier est largement médiatisée. « Tout le monde suit le projet avec une grande attention, car la statue de la Bonne Mère est un repère dans le paysage des Marseillais. Il est important de pouvoir associer tout le monde aux différentes étapes des travaux », nous explique le diocèse.
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Plus de 500 000 € récoltés grâce aux dons des particuliers
Le sujet semble d’autant plus scruté que Notre-Dame-de-la-Garde est l’affaire de tous. À l’heure actuelle, plus de 500 000 € ont été récoltés grâce aux dons des particuliers, 800 000 € avec les mécénats des entreprises. En outre, 1,4 million d’euros doit émaner des collectivités territoriales, dont la Ville de Marseille, la métropole Aix-Marseille-Provence, le département des Bouches-du-Rhône et la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur.
Cette drôle d’architecture financière est liée au statut même de la basilique, propriété privée du diocèse de Marseille et non possession de l’État ou des collectivités, comme d’autres édifices religieux du même ordre. Et elle n’est pas classée monument historique. Une originalité qui oblige le diocèse à prendre entièrement en charge le chantier.
« Ce n’était pas possible de payer de tels travaux », explique Édouard Detaille, responsable du mécénat pour la restauration de la Bonne Mère. Ce dernier, au lieu de directement faire appel aux institutions publiques pour financer l’ouvrage, a décidé de se tourner d’abord vers les habitants de Marseille. « D’habitude, nous demandons à la Bonne Mère de nous protéger. Là, c’est elle qui a besoin de son territoire. »
Vente de produits dérivés
Depuis près d’un an, le public est mobilisé. En mai 2024, le diocèse a débuté une collecte de dons en ligne avec la plateforme de financement participatif, « Je soutiens la Bonne Mère », toujours active. De nombreuses boutiques marseillaises ont également accepté de faire un système de l’arrondi à l’euro supérieur sur leur TPE. Les sommes récoltées par les commerçants vont directement au profit de la restauration de la statue et du clocher de Notre-Dame de la Garde.
En parallèle, une campagne a été menée dans les bus, proposant aux usagers d’envoyer un SMS surtaxé. Autant d’opérations qui ont porté leurs fruits, avec de nombreux dons entre 1 et 5 euros.
Par ailleurs, des produits dédiés à la Bonne Mère (savons, biscuits, bijoux…) sont proposés à l’intérieur de la basilique, ouverte pendant toute la durée des travaux. « Nous avons fait réaliser une édition limitée de 1 000 santons qui représentent la Bonne Mère, faits en collaboration avec le santonnier Escoffier et le doreur de Notre-Dame. Ils seront mis en vente à partir de mi-mai », détaille Édouard Detaille.
Au total, plus de 500 000 € devraient être récoltés grâce aux produits dérivés, qui seront directement réinjectés dans les travaux. Objectif : pouvoir financer la redorure de la Bonne Mère, estimée à 1,38 million d’euros, avec les seuls dons des particuliers et entreprises. « Nous sommes en bonne voie », sourit le responsable du mécénat. La fin des travaux est prévue pour décembre prochain.
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Sources : La Croix