la Chandeleur, la Crèche Blanche

Publié le par CERCLE SAINT-PIERRE

- 2  février : Le soir seulement : « ADIEUX A LA CRÈCHE »
Dans les maisons on la défait ; dans les églises, donnait lieu à une petite cérémonie.
Dans certaines Églises, pour la seule journée du 2 février, se faisait « la crèche blanche ».
(Très rare, existe encore à Auriol et à la cathédrale d’Aix où la crèche blanche reste exposée quelques jours) avec des personnages différents autour de la SAINTE-FAMILLE, il est bon de savoir que : le 2 février est aussi le jour de présentation de Jésus au Temple (et sa circoncision) C’est aussi le jour de la Purification de la Vierge pour ses relevailles, 40 jours après les couches, valable pour toutes les femmes croyantes et catholiques ayant donné naissance à un « bébé ».

À AURIOL, la Crèche Blanche est exposée devant l’autel de Saint-Joseph pendant quelques jours.

Pour la  CRÈCHE BLANCHE, le grand prêtre, le vieillard Siméon, la prophétesse Anne, jouent leur rôle pour la présentation de Jésus au temple, ce même jour a lieu la purification de la Vierge.

Pour la CRÈCHE BLANCHE, le grand prêtre, le vieillard Siméon, la prophétesse Anne, jouent leur rôle pour la présentation de Jésus au temple, ce même jour a lieu la purification de la Vierge.

Homélie de la Chandeleur

Chers amis,
Soyez tous les bienvenus dans cette basilique de Saint-Victor. Ce matin, comme nous sommes heureux de pouvoir y être de nouveau, vous vous rappelez l’année dernière, lorsque nous étions à la cathédrale… Je vous salue tous, je vous salue tout particulièrement vous Monsieur le Maire, et vous Monsieur le Maire honoraire, ça nous fait plaisir à tous de vous voir l’un à côté de l’autre. Je salue tous les élus, les responsables civils et militaires, et tous ceux qui sont ici, dont les plus jeunes, beaucoup ont passé la nuit dehors, à prier, à marcher, elle est belle cette fête de la Chandeleur, elle est vraiment magnifique, surtout à Marseille !

Depuis hier soir, partout dans la ville et dans le diocèse, des petits groupes se sont réunis pour prier, chanter, marcher, dans le froid et dans le vent, fidèles à une longue tradition qui remonte au début du Ve siècle. L’homme par qui cette tradition a commencé s’appelait Jean Cassien. Son époque, comme la nôtre et comme bien d’autres, comportait son lot de troubles, de difficultés et d’incertitudes. Lui était né dans l’actuelle Roumanie, quelques années après la promulgation de l’édit de Milan, en 313, qui autorisait les chrétiens à vivre leur foi publiquement, à construire des églises et à s’organiser sans être inquiétés par les autorités de l’Empire. C’était une vraie révolution !

Car auparavant, depuis que quelques juifs de Palestine avaient suivi l’un des leurs, un certain Jésus qu’ils appelaient Christ et étaient ainsi devenus des chrétiens, les persécutions contre eux avaient été régulières et toujours plus violentes. À Marseille, ville où l’Évangile était très vite arrivé par la mer, porté par les amis les plus proches de Jésus, la famille de Lazare et de Marie-Madeleine, originaires de Béthanie, à Marseille donc, plusieurs chrétiens avaient été martyrisés lors de la persécution menée par l’empereur Dèce, en 250, puis lors de celle menée par Dioclétien cent ans plus tard. Les chrétiens de la ville, qui n’était guère plus grande que l’actuel quartier du Panier, avaient enterré les leurs dans un cimetière, de l’autre côté du Lacydon, là où nous nous trouvons ce matin. Et quand vous descendrez dans la crypte, vous pourrez voir ces tombes des premiers martyrs, en particulier celles de Fortunatus et Volusianus, morts vers 250. Elles sont là les tombes ! C’est là aussi que l’on avait déposé les restes de Victor, mort en 304. Les chrétiens de Marseille venaient prier en ce lieu vénéré, près des tombes des martyrs, comme on le faisait à Rome dans les catacombes. C’est là qu’ils prirent l’habitude de prier la Vierge Marie, sous le beau vocable de Notre-Dame de Confession des Martyrs, cette belle vierge noire qui veille toujours sur les racines profondes de la foi à Marseille et que l’on est allé chercher tout à l’heure à la crypte, pour qu’elle bénisse notre ville.

O Église de Marseille : n’oublie jamais que tu es une Église de martyrs, une Église fondée sur le sang des martyrs, qui fut, ici aussi, semence de chrétiens, comme l’affirmait Tertullien à Carthage, de l’autre côté de la mer. O Église de Marseille, n’aie pas peur aujourd’hui de risquer ta vie à cause de ta foi. Préfère toujours la fidélité à la compromission. Souviens-toi de ton passé glorieux et donne aux jeunes d’aujourd’hui, en quête d’idéal et d’authenticité, le goût d’être des témoins, le bonheur de confier à d’autres le trésor de l’Évangile. Et je sais qu’il y en a beaucoup, des jeunes, qui ne demandent que ça : trouver un sens à leur vie, une aventure à risquer, l’occasion de se dépasser, de se donner, d’aimer et de servir !...

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... Toi qui es venu ce matin à Saint-Victor, écoute la voix du Seigneur et prête l’oreille de ton cœur. Offre-lui ton hospitalité. Accepte son amitié. Laisse-toi guider, comme Syméon et Anne, par le désir de ton cœur habité par l’Esprit. Viens puiser à la source des martyrs de Marseille. Notre-Dame est là, tout à côté, pour écouter ton espérance et te confier son Fils, comme jadis elle l’avait remis entre les bras de Syméon. Amen !

+ Jean-Marc Aveline
02 février 2022

Publié dans La Paroisse

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